La rébellion des points d’interrogation
Focus sur celles et ceux qui posent souvent – beaucoup – trop – de questions, et gênent leur entourage : qu’ils fassent entendre leur voix ! L’enjeu : être soi, créatif et inspirant. La finalité : s’ouvrir à la richesse d’autrui, mieux vivre et mieux travailler ensemble.
FAISONS LE POINT SUR LES “POINTS D’INTERROGATION” !
Que de questions !
Il y a celles et ceux qui questionnent rarement par peur, convention, indifférence… incompris par leurs opposés dont les nombreuses questions troublent, embarrassent, suscitent de vives réactions :
et qui… ? qu’est-ce que… ? pourquoi… ? quand… ? comment… ? et si… ? quoi de neuf… ? qu’en pensez-vous ? …
Ça bouillonne dans leur tête adulte, à moins que leur enfant intérieur ait pris le pouvoir.
Sont-ils égocentrés ou altruistes, curieux ou provocateurs ?
Une dure réalité
Ceux que je nomme “les points d’interrogation” ont un mode de fonctionnement très différent d’autrui et se voient souvent répliqués :
arrête de poser des questions ! tu me prends la tête !. tais-toi un peu ! cesse de prendre la parole ! tu me déranges ! tu es trop curieux ! va voir ailleurs ! tu n’as pas besoin de savoir ! ça ne te regarde pas ! ça suffit ! …
De quoi se sentir incompris, jugés, blessés, rejetés, seuls.
Un cerveau qui tourne très vite
Ils pensent à haute voix à l’instant présent, les 5 sens affutés, spontanés, curieux de nouveauté, ouverts au monde. Ils analysent avec logique, font des associations, anticipent, concluent… et rebondissent !
A contrario, ils peuvent manquer de confiance en eux, se poser 50 questions existentielles, douter, hésiter à parler. Ils alternent entre un état stable calme, l’abattement et solitude, l’anxiété ET la joie de ressentir leurs besoins comblés ! Leur fonctionnement déroute souvent.
Certains sont Hauts Potentiels Intellectuels, sur-efficients mentaux, hypersensibles.
Un fort besoin de comprendre
Leurs questions n’ont pas vocation à être intrusives mais à comprendre le fonctionnement des êtres humains, la vie en société, le monde. Ils revisitent et re-colorisent leur propre histoire passée, tout en se projetant à l’avenir. La curiosité leur permet d’évoluer et avancer.
Des réponses reçues dépendent leur sécurité intérieure et leurs performances.
L’enjeu : être soi
Les points d’interrogation ont besoin de trouver leur place dans un monde où la norme est encore trop souvent de se taire, ne pas déranger ni faire d’objections, cacher ses émotions, respecter la hiérarchie…
Ils font de leur mieux pour se conformer aux attentes d’autrui, en vain.
Leurs facultés de discernement et d’analyse, leur maîtrise des méthodes QQOQCP, 5 pourquoi, 6 chapeaux de Bono ou objectif SMART sont pourtant une aide précieuse pour la résolution de problèmes et ramènent du bon sens en entreprise. Mais contrarient régulièrement leur entourage.
Pas simple de cohabiter et coopérer…
COMMENT MIEUX FONCTIONNER ENSEMBLE ?
- Invitons les points d’interrogation à prendre des précautions : noter leurs questions et patienter quelques minutes ou heures jusqu’en fin de formation, réunion, conférence ; solliciter 30 mn ou 4 heures pour tel projet ; demander la permission de poser des questions délicates ; rechercher les réponses dans des ouvrages ou sur Internet.
- Suggérons à leur entourage d’écouter avec empathie leur bon sens et leurs apports ; cadrer le temps imparti, et poursuivre plus tard si nécessaire, car il serait contre-productif et préjudiciable à la relation de laisser des questions sans réponse.
- Enfin, permission à tous d’exprimer son irritation grâce aux méthodes DESC (Décrire les faits, exprimer ses Émotions, suggérer une Solution, Conclure positivement) ou OSBD (Observation des faits, Sentiments et sensations, Besoins à combler, Demande pour le futur).
Rendons aux points d’interrogation leurs lettres de noblesse car tout groupe (travail, famille, loisirs) a besoin de toutes les personnalités pour atteindre ses objectifs.
J’ai d’abord cru qu’une équipe performante était celle qui avait un bon chef, ou des buts clairs, ou pas trop de conflits, ou dont les membres n’étaient pas trop différents. Ma conclusion : il faut qu’elle ose dire ses peurs et ses besoins, et qu’elle renonce à avoir raison à priori. Will Schutz
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